METACOGNITION : ENJEUX POUR LES APPRENTISSAGES

Vous avez raté la conférence de Frédéric Guilleray du vendredi 28 avril ?

Voici le lien du diaporama : acver.fr/besancon 

Et les notes de la conférence :

1) Retour sur expérience

Pour que les élèves fassent un transfert :

• Une situation menant à une conceptualisation
• Une fiche mémos et une mémorisation
• Décontextualiser en pointant les points communs et les différences

*Sur les fiches mémo : ne pas faire varier les questions. L’objectif est de faire retenir les concepts et de redonner confiance.

*Pour que les élèves ne révisent pas uniquement les fiches mémos, leur donner une fiche récapitulative de tout ce qu’ils doivent retenir.

METACOGNITION : ENJEUX POUR LES APPRENTISSAGES

2) Retour sur la formation précédente

*Pas de feedback sans engagement actif du cerveau.

Les jeux vidéos développent aussi des fonctions exécutives ou attentionnelles.

Métacognition : nos capacités de contrôle, d’évaluation, de suivi de nos activités cognitives.

Autorégulation de l’activité cognitive

Métacognition explicite (ou déclarative) = les stratégies pour bien apprendre et les théories prédictives.

Pb : car les élèves sont en double tâche.

Métacognition implicite (procédurale) = les prédictions inconscientes et les sentiments métacognitifs.

Se fixer un objectif – choisir une stratégie – et s’autoréguler en temps réel. En adaptant l’effort, on apprend mieux.

Comment aider les élèves à s’autoréguler ?

3 conditions

Pouvoir apprendre (PA) : proposer des activités qui se situent dans leurs zones proximales de développement (diagnostique et différenciation pédagogique).

Les prérequis

Vouloir apprendre (VA) : buts de performance (démonstration de compétence et de compétition) et buts de maîtrise (des compétences scolaires). Pour contourner ce biais : les mettre en réussite, leur donner des tâches qu’ils peuvent réaliser.

• Il faut réussir pour vouloir apprendre et se motiver.
• Remettre les élèves en réussite.

 

Pouvoir s’évaluer (PE) : feedback sous toutes ses formes et de tous (prof, pairs).

• Outils d’autoévaluation et de progrès

3) Les sentiments métacognitifs

Avant – pendant – et après l’exercice.
Entrer dans la tâche avec le bon niveau d’effort.

Ils impactent fortement l’engagement

Avant l’activité : l’intérêt, l’importance, la probabilité de succès, les efforts.

Pendant : sentiment d’erreur (à présenter comme normale), de progrès

Après : sentiment de réussite ou d’échec.

4) Les théories prédictives individuelles

• L’importance du contexte : les théories prédictives impactent l’engagement, comme les biais de genre, l’origine sociale,
• Comment lutter contre ces biais ? s’appuyer sur un modèle qui réussit en faisant des efforts (auquel les élèves peuvent s’identifier) ; travailler sur l’image de soi ; penser que l’on peut apprendre et développer ses compétences, que ce n’est pas figé (growth mindset).

5) Le feedback efficace

Vouloir apprendre Motivation

Pouvoir apprendre (contrôle): but – stratégie – s’engager

Pouvoir évaluer (monitorage) : suivi et auto-évaluer

3 types de feedback

B : but

P : procédure (stratégie)

R : résultats

Feedback de but : les élèves confondent souvent l’objectif de consigne et l’objectif d’apprentissage.

• Expliciter les buts d’apprentissage et les distinguant des consignes des exercices (voire des buts de mémorisation) au début et à la fin. Les faire formuler par les élèves.

Exemple : le journal d’apprentissage

Feedback de processus : dédramatiser l’erreur

Exemple : le journal d’erreurs

Feedback de résultats : il y a souvent une différence entre ce que les élèves prédisent et le résultat obtenus. Ils passent de surconfiants à sous-confiants.

Exemple : un projet de progrès

Exemple : un carnet de progression

Exemple : mon outil de confiance

Pour un feedback efficace :

• Il faut que l’élève se soit engagé
• Il doit être perçu comme une ressource
• La tâche doit être dans la ZPD
• Il doit être centré sur les activités
• Il doit être correct
• Numérique car plus efficace