Vous avez raté la conférence de Frédéric Guilleray du vendredi 27 janvier ?

Voici son diaporama :http://Acver.fr/besancon

Et les notes de la conférence :

MEMOIRE ET MEMORISATION : ENJEUX POUR LES APPRENTISSAGES

INTRODUCTION

Neurosciences (le fonctionnement du cerveau sur le plan biologique) / sciences cognitives (neurosciences + psychologie cognitive expérimentale + intelligence artificielle)

Les neuromythes (lien conférence de Rodo)

VRAI : le cerveau fonctionne 24h/24 ; le cerveau de l’homme est plus gros que celui des femmes

FAUX

Pyramide des apprentissages : il faut mettre le cerveau en activité.

Entremêler les apprentissages est inefficace : alternance à préconiser (solution du plan de travail ?)

Le souvenir n’est pas toujours fiable.

Modèle VAK (audio, visuel, kinesthésique) :  le cerceau aime utiliser les 3 modalités sensorielles.

Les types d’intelligence (Gardner) existent.

Faire 2 choses en même temps. Le cerveau est monotâche. Si je fais plusieurs choses à la fois, je suis moins efficace.

La dominante hémisphérique est réelle.

Les 3 cerveaux existent.

On utilise que 10% du cerveau : on utilise 100% (film Lucy)

LES 4 PILIERS DE L’APPRENTISSAGES (S. Dehaene)

  • L’attention
  • L’engagement actif
  • Le retour d’information : feedback immédiat ou refaire un engagement avant la correction
  • La consolidation mnésique (sur un temps long)

*Le gribouillage ne perturbe pas l’attention. La musique le pourrait (apaisement et isolement en parallèle de la perturbation).

  1. Le modèle global de la mémoire humaine
  • Comment fonctionne la mémoire ?

La mémoire : encoder, stocker et récupérer des informations.

Mémoires sensorielles : à très court terme : la mémoire visuelle « photographique » n’existe pas.

*Effet « Eurêka » : ne pas tout donner tout de suite, donner des indices au fur et à mesure.

  • Mémoire de travail : à court terme, elle sert à réfléchir et à raisonner.
  • Mémoires déclaratives ou non : à long terme, je peux verbaliser ce qu’il y a dans ces mémoires.

La mémoire déclarative comprend la mémoire sémantique (mémoire de nos savoirs) et la mémoire épisodique (mémoire autobiographique, stock nos souvenirs qui sont contextualisés).

*Méthode du palais de la mémoire : associer un parcours géographique à la mémoire sémantique.

La mémoire non déclarative comprend la mémoire procédurale (mémoire des procédures motrices ou cognitives). Pour automatiser, il faut s’entraîner donc donner beaucoup d’occasions aux élèves de s’entraîner.

*Le stress et la fatigue perturbent la récupération. L’effet de récupération est plus fort dans le même contexte.

Le chemin de la mémoire : mémoires sensorielles, mémoire de travail, mémoire épisodique, mémoire sémantique, mémoire procédurale.

  1. La mémoire de travail 

La mémoire de travail est limitée  (c’est l’empan mnésique) : entre 5 et 9 items différents peuvent être mémorisés en même temps.

On retient mieux le début et la fin (primauté et récence).

Le rôle du sommeil : il est préférable d’apprendre avant une phase de sommeil.

Pour améliorer la mémoire de travail : regrouper des items entre eux, augmenter sa mémoire sémantique.

Il faut donc mesurer la quantité de nouveaux concepts que l’on donne aux élèves.

La mémoire de travail est limitée dans la durée, sauf si on maintient les items en mémoire.

Attention à l’illusion du savoir.

Des stratégies efficaces : regrouper en chunks (*vigilance autour des indices de rappel qui ne peuvent intervenir que lorsqu’il y a une bonne maîtrise de la notion) ; favoriser les liens ; limiter les doubles tâches (ex : ne pas parler quand les élèves écrivent, on écoute et après les élèves font, ce qui effectivement prend plus de temps) ; limiter la densité des informations.

La mémoire de travail en classe

  • Flécher les essentiels dans dissocier l’attention (éviter les pictos par exemple, donner la définition de suite au lieu de la mettre en bas de page, faire un document intégré)
  • Double modalité de présentation des informations (visuel et auditif)
  • Proposer un traitement cognitif
  • Tester régulièrement

La mémoire sémantique

Courbe de l’oubli de Ebbinghaus pour créer des profils d’extinction mnésique : au bout de 20 minutes environ.

            3 stratégies aidantes

  • Le testing augmente la rétention à long terme, sur le court terme la stratégie est de lire et relire.
  • L’apprentissage espacé, stratégie de réactivation (entre 3 et 8 reprises de plus en plus espacées).
  • L’apprentissage entremêlé

Pour mettre en place ces stratégies, il faut gagner du temps, comment ?

  • Filtrer les essentiels du programme

Des filtres possibles : pré-requis pour l’année suivante ? relève de la formation du citoyen ?

Il faut donc alterner des séances sans essentiel et des séances avec mémorisation (à chaque séance).

Des outils pour travailler les essentiels avec les élèves 

  • Fiche mémo: accompagner la trace écrite traditionnelle d’un tableau des questions/réponses des essentiels de la sq pour s’autotester. Fournir les questions et faire les réponses en classe. Faire appel aux mémoires sémantique et procédurale. Nécessité de former les élèves, et les parents ! Se limiter en nombre d’informations. Ajouter une colonne d’auto-évaluation avec plusieurs cases pour plusieurs entraînements.
  • Planifier les reprises lors des phases de réactivation de séances. Poser des questions sur des essentiels vus depuis le début de l’année. Réaliser un calendrier. Faire les sq les plus importantes en début d’année, car elles seront le plus réactivées. Laisser le temps aux élèves de réactiver à l’écrit ou à l’oral en interrogeant au hasard sans demander de lever la main, mais avec tirage au sort.
  • Entremêler: une programmation dispersée

*Idée du cahier de réactivations

CONCLUSION

Ressources 

Mets-toi ça dans la tête ! de Roediger

Apprendre à mieux mémoriser

 Innover avec les sciences cognitives

 Quelques bonnes idées d’innovation pédagogique (note du CSEN + vidéo)

Sciences-cognitives.fr à fiches théoriques et pédagogiques

AUTRES RESSOURCES :